Alors que je passe une année sur le campus de l’Université de Pennsylvanie en 1987-88 (série de « cartes postales » sur la vie du campus – à venir !), la « skyline » de Philadelphie fait rêver le jeune européen que je suis, qu’elle soit vue du parvis du musée dont les marches ont été rendue célèbres par les films « Rocky »…
… ou, depuis le 25ème étage de la résidence universitaire où je loge, embrasée par le coucher du soleil.
Elle se transforme sous mes yeux : le premier des gratte-ciels iconiques de Philadelphie, « One Liberty Place » est encore en construction. Ses 61 étages et 288m dominent la ville entière.
C’est en effet le premier bâtiment à rompre la règle tacite de Philadelphie qui interdisait de construire des bâtiments plus hauts que la statue de William Penn (167 m), le fondateur de la ville, située sur l’hôtel de ville construit en 1901.
Si Philadelphie n’est pas une ville particulièrement attirante, elle recela une perle : son orchestre philarmonique, alors dirigé par Ricardo Muti. A condition d’arriver tôt et de faire la queue, il est possible, pour seulement 2$, d’assister aux concerts depuis le « poulailler », d’où l’on a une vue plongeante sur la scène…
… et sur la belle salle.
A l’extérieur, la musique continue sous d’autres formes et de façon plus haute en couleurs…
… rappelant que le centre des villes américaines était, une fois la nuit tombée, essentiellement un espace de pauvreté.
Mon campus est un ilot d’une indécente richesse enchâssé dans le quartier Noir et très pauvre de Philadelphie Ouest.
En quelques pas, on passe de la réussite ostentatoire à une misère digne du tiers monde…
… et les signes de violence sont visibles quasiment à chaque coin de rue.
Cet environnement m’a offert l’opportunité de mon premier portrait de rue :

Malgré les fresques optimistes et volontaristes…
… à de nombreux endroits on se croirait dans un pays du tiers monde.
Ce magasin semble proposer un service essentiel.
Néanmoins, la culture et la poésie se cachent parfois dans des endroits les plus inattendus – comme avec la citation sur le coffre de cette voiture : « Jean Cocteau quand il rencontra M. Dietrich : “Madame, votre nom commence par une caresse et finit par un coup de cravache” (1947) »
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A suivre !
Didier.
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